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5MPP# 11: Dream Chaser
Dream chaser est un projet de navette spatiale de petite taille, environ un quart de de la navette spatiale américaine, développée par Sierra Nevada Corporation, dont les différentes filiales ont permis au moteur du spaceship one de voir le jour, ainsi que la fabrication de petits satellites.

Elle a été conçue dans le but de participer à la sélection de la NASA pour les programmes Vision for Space Exploration ainsi que Commercial Orbital Transportation Services.
Malgré plusieurs changements de programme, notamment une dé-sélection puis re-sélection après un appel en justice, la Dream Chaser semble bien se porter, en témoigne les derniers essais réalisés ces derniers mois.
Ce qui est remarquable, avec la Dream Chaser, c'est sa polyvalence et cela sur plusieurs aspects.
Le premier et un des plus importants, est que la Dream Chaser sera équipée d'ailes mobiles, lui permettant ainsi d'être lancée via différents lanceurs, tels qu'une Ariane V, une Falcon Heavy ou encore une Atlas V 412 lui permettant ainsi d'effectuer des vols habités, emportant jusqu'à sept passagers.
Il est, toutefois, à noter que la Dream Chaser ne devrait voler pour ses premières missions qu'avec le futur lanceur lourd de United Launch Alliance, Vulcan.

Ici, Vulcan transportant une Dream Chaser
D'un diamètre de neuf mètres et d'une masse de 11,3 tonnes, elle serait dotée d'une capacité de fret de 5 tonnes, ainsi que de 500 kilos de fret pressurisé, étant également capable de ramener 1,75 tonnes de cargo depuis la station spatiale internationale. Et c'est la qu'on va voir son troisième avantage.
En effet, la Dream Chaser sera dotée de moteurs utilisant un mélange de polybutadiène à terminaison hydroxyle et de protoxyde d'azote.
Alors, derrière ces mots un peu compliqués ce cache un atout majeur: en effet, ce mélange de carburants non-toxiques permettraient à la navette d'atterrir, en cas d'urgence par exemple, dans n'importe quel aéroport, militaire ou civil.
Pour l'anecdote, c'est la base de ce moteur qui a servi au Spaceship One, moteur développé également par Sierra Nevada.
Bref, revenons en a notre navette. Ce mélange non toxique, donc, dispose également d'un second avantage: il permettra de décharger la navette afin d'en récupérer un éventuel matériel fragile, directement après son atterrissage, sans avoir à attendre, comme dans le cas de la navette américaine dont le carburant était, lui, toxique.
Et du côté de la sécurité de son fret ou de ses passagers, en fonction des versions lancées, la navette n'est pas en reste: doté d'un système de pilotage automatique et de sièges éjectables, la Dream Chaser sera beaucoup plus sûr que les navettes de la NASA, principalement au niveau des protections thermiques, dont les progrès de ces dernières années profitent largement à la Dream Chaser.
Côté développement, les choses avancent bien: La Dream Chaser dispose déjà d'un contrat pour ravitailler six fois l'ISS et pourrait également voir se développer d'autres possibilités de contrats, grâce à ses deux versions, une habitable et une version cargo, sa capacité à effectuer des missions sans obligatoirement s'amarrer à l'ISS et sa capacité à rester amarrée à l'iss 210 jours.

Version cargo de la Dream Chaser
Quoi qu'il en soit, la Dream Chaser semble avoir de beaux jours devant elle et semble également être l'une des meilleures candidates à la succession des navettes américaines, tant pour ses capacités que pour sa taille, ainsi que, et surtout, pour la sécurité relativement élevée qu'elle apporterait dans sa version adaptée au vol habité.


Dernière mise à jour le: 01/01/1970 00:00